vendredi 25 février 2011

Arrête de sourire comme ça, tu vas faire peur aux poissons rouges !

Entendu ce matin à la radio, sur France Inter, dans Comme on nous parle : sourire commercial = ruine de l'âme. Ça mènerait même à la dépression ! 

Je repense à mon ancienne Chef, cette grosse malade  ignare, inculte et mal éduquée, qui aiguisait son sourire et vous le jetait comme un pavé dans la gueule et j'espère, je souhaite, je prie pour qu'elle se tape une méga dépression, qu'elle en crève, de son sourire de hyène et de la bêtise qu'elle exsudait en continu. 

Quant à se ruiner l'âme, elle n'en a pas, juste une façade humaine à peine présentable et qui ne trompe personne. Elle a beau se prendre pour une cador, et  saouler tout le monde avec ses rodomontades, c'est juste une pauvre fille qui ne se rend même pas compte qu'on la prend pour ce qu'elle est : une imbécile en plein surplace.

Au cul les Velrans !!

Et sinon, est-ce que Madame Servan-Schreiber pourrait arrêter de nous prendre pour des chétifs du ciboulot, avec ses conseils qui enfoncent les portes ouvertes, y'en a vraiment qui doutent de rien ! 

Quand on pense à tous ces arbres qu'on abat !

Elle était hier soir sur le plateau de Canal et elle se la pétait grave à regarder tout le monde de haut avec sa Compréhension des Choses de la Vie, une Vraie Plaie ! En plus le titre : 3 kifs par jour, vraiment, fallait le trouver ! 

Demain, je réinvente la roue et je fais un bouquin en vente dans toutes les bonnes librairies pour vous expliquer comment c'est trop pratique pour se déplacer... [Rires]

Quelques idées de bouquins qui devraient se vendre : Encore plus fort : 4 kifs par heure !- Dormir pour se reposer - Se reposer pour ne pas s'endormir en pleine réunion avant d'aller acheter des chaussures - Acheter des chaussures, ça le fait juste trop grave - J'achète des chaussures et je suis juste trop trop contente de kiffer grave - Je kiffe mes chaussures 3 fois par jour - Demain, je triple le kif de mes chaussures - Je me fais greffer une troisième jambe pour acheter encore plus de chaussures - Si je meurs, je veux qu'on m'enterre dans un magasin de chaussures - Le train kiffera 3 fois...

C'est tout, vous pouvez fumer !

Muppet Show. Kermit and Robin - Octopus' Garden (s3e12)

jeudi 24 février 2011

Madonna - Into The Groove



Danser, surlookés, dans des lieux enfumés
sur des airs syncopés
en attendant que la nuit
finisse par devenir l'aube
et attraper un taxi ou un camion-poubelle
et rentrer aux heures hindoues
ravagés délatés et gavés de décibels

mercredi 16 février 2011

De la distraction appliquée

Je regardais un feuilleton policier anglais bien flippant avec option psychopathe tueur d'enfant. Pourquoi je regarde des trucs pareils ? J'arrête demain. Je me faisais un peu chier entre le flic dur à cuire et l'angoisse ambiante, alors je me suis laissé distraire par les hauts de placard dans la cuisine de la mère du gosse assassiné. 

Et j'ai ri ! Dès que le plan changeait et que la caméra revenait après une absence sur la cuisine, le haut du placard était différent. On a eu le droit à des vases bien rangés, à un empilement de trucs et de bidules pas identifiables. Je ne mens pas : trois plans, trois hauts de placard différents.

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais mes hauts de placards sont remarquablement peu évolutifs, j'y stocke les trucs qui bougent le moins dans ma cuisine, et en général, comme je suis une personne ordonnée parce que feignante (horreur de chercher les trucs, alors je préfère les ranger), mes hauts de placards sont d'une grande immuabilité dans le rangement.

Ben, la dame du feuilleton, son gosse était mort, alors elle passait son temps à changer ses hauts de placard, à déplacer des vases... Que la nature humaine est surprenante et les feuilletons anglais parfois un peu faits à l'arrache...

mardi 15 février 2011

De la distraction

─ J'ai cette malformation, docteur, depuis toute petite. Je suis dans la lune, à l'ouest de l'ouest, je capte aux grillons...
─ Pardon ?
─ Je suis distraite, quoi ! Je ne fixe pas mon attention sur certaines choses, je me laisse distraire facilement par des insignifiances. À l'école, je regardais par la fenêtre les moineaux voleter et ça m'occupait considérablement. Hier, j'ai cherché une chaussette pendant des heures. C'est grave, docteur ?
─ Très. Vous nuisez à l'efficacité du schéma global tendu vers une productivité constante et perpétuelle. Vous me prendrez trois cachets de ci et douze pilules de ça par jour.
─ Le problème, c'est que je vais certainement oublier...

lundi 14 février 2011

Le monde entier est un cactus !

Dans une dynamique travaillistik de haute tenue, tu t'es rendue en vélo, profitant de la clémence des cieux, à Pôle Emploi pour demander un rendez-vous à ton conseiller, histoire d'accélérer un peu les choses. Car tu souhaites vivement valoriser tes nouvelles compétences sur le marché du travail. Ayant discuté de cette perspective pleine d'avenir avec des professionnels de la profession, ceux-ci t'ont recommandé de suivre une formation complémentaire sur les normes HACCP, afin d'alourdir un peu ton CV et de le rendre un peu plus convaincant.

Tu arrives à Pôle Emploi et tu constates avec satisfaction que le psychopathe n'est pas au guichet. Alors tu prends ta place dans la file d'attente et tu attends. Début d'après-midi, tranquille, pas trop de monde (une vingtaine de personnes). Lorsque ton tour arrive, la dame t'apprend que tu n'es pas au bon guichet, qu'il faut que tu refasses la queue à l'autre guichet, pour voir son collègue. 

Tu changes de file d'attente et tu réattends (le chômeur est patient et disponible et pratique certainement la méditation zen). Devant toi, des dossiers épineux qui mobilisent au minimum trois agents (le papier machin est envoyé par l'Afpa, mais en fait non, il ne devrait pas, alors là, il faut en référer au directeur). Et puis le gars devant, il veut un dossier mais en fait, non, il l'a déjà rempli, lui fait remarquer de façon relativement peu aimable le préposé aux destins des chômeurs.

Ton tour arrive et tu réexpliques ton cas : tu souhaites prendre rendez-vous avec ton conseiller référent pour éventuellement compléter ta formation. Le préposé tapote des trucs sur son ordi et t'annonce finalement qu'il va aller voir en vrai ton conseiller référent, qui est en entretien dans son bureau. 

Et ne pourra pas t'envoyer de convocation à un entretien avant un mois.

Moi je dis, les mecs, bougez-vous le cul, si vos conditions de travail sont si pénibles, râlez contre Pôle Emploi mais arrêtez de nous traiter comme des merdes qui vous dérangent, vous assaillent et vous compliquent la vie.

J'ai cherché et trouvé moi-même la formation qui me convenait, je suis autonome, je demande juste à mon conseiller référent de me recevoir pour signer les papiers et les formulaires et à chaque fois, j'ai l'impression que je lui pourris la vie, ça commence vraiment à me fatiguer. 

Heureusement que je suis en pleine forme et que j'ai bon moral. Parce que si le chômeur se décourage, on lui reproche son manque de réactivité et d'enthousiasme qui l'a mené à sa ruine.

Et sinon, en sortant de là, un blaireau m'a pratiquement roulé dessus avec sa caisse pourrie parce que je n'allais pas assez vite (mon vélo n'a pas de moteur et je ne vais pas me tuer les mollets pour un sale con assis dans sa bagnole qui trouve malin de foutre la pression à un cycliste). Et m'a fait un doigt d'honneur avec un air bien content de lui parce que je manifestais mon mécontentement de façon bien sentie. 

Sans compter l'abruti qui trouve malin de claquer sa porte et qui nous a concassé les oreilles ce dimanche et ce matin.

Où est le pays des Barbapapa et des Bisounours, j'aimerais bien aller y prendre un peu de vacances, ça me reposerait un peu des toutes ces brutes mal embouchées et mal éducaillées ?

Tu t'acharnes à te réinscrire

Tu as pris ta douche, tu as fumé quelques clopes (les chômeurs, ça dépense ses sous n'importe comment, au lieu de s'acheter des biftecks et des actions), tu te saisis de ton combiné et tu composes le 3949.

La Voix est toujours aussi pimpante, ça rafraîchit drôlement le conduit auditif.

La Voix te demande encore des codes, tu composes sur ton clavier téléphonik ton numéro de département, puis tu lui sussures « Inscription » parce que maintenant, tu le connais, le mot clé de la rubrique qui t'intéresse (tu es une vraie pro, hé hé !), tu saisis les 7 chiffres de ton numéro identifiant. Tu attends un petit moment avec dans ton noreille de la musak. Ensuite, une dame décroche et te donne son nom, mais tu ne comprends rien parce qu'elle bouffe la moitié des mots (genre « Charbovary » ou un truc du style). 

Tu lui annonces, toute fière d'être arrivée sans encombre à bon port, que tu souhaites te réinscrire et que tu n'as pas pu le faire sur le site Internet (parce qu'en général, quand tu finis, après avoir tapoté maintes touches de ton combiné téléphonik, coché des croix et décliné tous tes codes, par obtenir un être humain au téléphone, le premier truc qu'il te dit, c'est que tu aurais pu te connecter au site Internet au lieu de chercher à entrer en communication avec lui).

Et là, ça part en vrille direct : déjà la dame est bien agacée que tu n'aies pas utilisé le site Internet (tu viens de lui expliquer que tu avais essayé mais que ça n'a pas marché). 

Puis elle est toute désolée de t'apprendre que tu es sur une ligne Employeur, alors que ce n'est pas du tout là que tu devrais être, non mais qu'est-ce que tu crois ? « Vous devez dire "Inscription" », qu'elle te reproche, avec dans la voix, une trace de beaufitude de base qui caractérise les connasses de son acabit. Tu rétorques qu'il doit y avoir un problème dans l'acheminement des chômeurs, que tu as juste suivi les consignes de la Voix et que l'aiguillage est sans doute défectueux. Elle répète, pinçant certainement ses lèvres finement ourlées en cul de poule : « Vous devez dire "Inscription" ! » Tu t'agaces, tu lui rérépètes que oui, tu as bien compris le problème qu'elle a, mais comment faire ? 

Et là, elle a une idée de génie : « Je vais raccrocher, et vous direz "Inscription" ! », qu'elle caquète, d'un ton vraiment mal embouché. Et elle raccroche ! Même pas elle essaie de te connecter avec la ligne d'un de ses collègues, ni rien, elle raccroche, cette pouffe !

Tu rappelles et tu tombes, un peu échaudée (si quelqu'un te dit encore de façon malpolie que tu es tombée sur la ligne Employeur, tu te transformes en onde téléphonik et tu lui bouffes l'oreille), sur une sympathik nana qui t'explique tout comme il faut, et même pourquoi tu n'as pas pu te réinscrire sur le site (ton compte n'avait pas été modifié et tu étais toujours considérée comme en formation), qui a une jolie voix et qui ne te prend pas le chou.

Pôle Emploi, ton nom est grand et je suis toute petite !

Ne pas réagir à chaud, qu'ils disaient...

Tu as reçu un courrier de Pôle Emploi t'indiquant qu'à l'issue de ton stage, il faudrait que tu te réinscrives dans les 5 jours suivant la fin de ta formation.

Ce matin, alerte et munie de chaussettes (ça rime et ça tient chaud), tu te rues sur ton clavier pour aller sur le site www indiqué dans le courrier. 

On ne sait jamais, si tu laisses passer la date fatidik, il pourrait t'arriver tout un tas de bricoles. 

Tu préfères anticiper aussi : des fois, les démarches, ça a l'air simple, mais si tu t'y prends au dernier moment, tu t'en mords les doigts, il faut toujours prévoir les impondérables et les ratés de la machine.

Tu te connectes au site en question. Ils ont passé le week-end à le maintenir, tu te dis que tu vas drôlement y gagner en clarté et en facilité de balade dans les différentes rubriques (le gars qui a conçu le site est un gros marrant, il aime perdre les gens en route et te faire cliquer sur mille machins avant de te dévoiler, alors que tu es au bord de l'apoplexie, la fameuse rubrique qui t'intéresse et que tu as oublié de noter comment tu avais fait la dernière fois pour y accéder).

Ah ! Contente ! Sur la première page, tu trouves direct la rubrique qui t'intéresse. Tu cliques et tu rentres des codes comme la machine te demande. Que se passe-t-il après ? Rien. 

Tu réitère, tu persistes, tu codes à tout va, les doigts agiles sur le clavier. Que se passe-t-il ? Nibe de nibe. 

Tu parcours le site, ouvre la FAQ (qui te recommande de faire exactement ce que tu viens de t'user les mirettes et les doigts à faire et refaire), télécharges un document bien présenté sur lequel une accorte jouvencelle rit de toutes ses dents du plaisir qu'elle a de se réinscrire tellement c'est trop facile. Tu es contente pour elle mais ça ne fait pas trop avancer tes affaires, vu que le document se contente de te redire ce que tu as déjà lu dans la FAQ. 

Tu changes de tactik. 

Tu téléphones au 3949. Tu es connecté à une Voix  pimpante et électronik qui te demande de lui causer. Tu  beugles « Inscription » (heureusement, tu es seule dans ta maison, sinon, tu pourrais passer pour une gogole). Après t'avoir bien baladé dans tous les tuyaux de sa petite maison, la Voix t'informe que tu peux raccrocher, qu'il faudra que tu rappelles à 9 heures, que le service est fermé. Tu aurais dû t'en douter, aussi. 

Paradoxalement, ce service qui te réclame des flexibilités démentes et des horaires de taré fonctionne selon des horaires super normaux, pauvre hère que tu es de l'avoir oublié et d'avoir raqué pour qu'une machine bien aimable te remette la mémoire à niveau.

Il te reste un peu plus d'une heure pour formaliser ta demande de façon intelligible et concise, tu vas t'entraîner et préparer ton laïus (comment expliquer que tu es allée sur le site, que ça marche pas , sachant que la personne au bout du fil est persuadée d'avoir affaire à quelqu'un qui ne sait pas utiliser un ordinateur et qu'elle t'embrouille du fait de sa propre incapacité informatik ?). 

La dernière fois, rien que pour que ton interlocutrice  accepte de tenter de comprendre ta question, la communication téléphonik avait duré 5 bonnes minutes. Et quand la dame au bout du fil avait enfin compris, après avoir tenté de t'aiguiller vers tout un tas de trucs dont tu n'avais strictement rien à secouer,  histoire de se débarrasser vite fait de toi, elle avait eu l'air de te reprocher des problèmes majeurs de communication.

Si l'approche téléphonik ne marche pas, il faudra te résoudre à te déplacer jusqu'à l'agence où un agent d'accueil mal luné sévit au guichet. Tu sais qu'il est plutôt du matin, alors tu te dis que tu iras plutôt en tout début d'après-midi, car tu ne souhaites pas servir de défouloir à ce pauvre type. 

Il peut être surmené, stressé, agressé, tu t'en fous, tu refuses de compatir : il touche un salaire et pas toi. 

C'est un incompétent mal élevé et on sent qu'il a bien compris la leçon : les chômeurs sont des losers et méritent ce qui leur arrive. Rien que d'aller dans cette agence, tu te sens devenir clocharde et les escarres te poussent.

Certains matins, la machine et les crétins qui la font prospérer te fatiguent.

Big Brother te demande de donner ton numéro de portable !

Lu ça ce matin.

Il a l'air vachement normal et inséré, le gars, limite flippant, et pourtant...

rhâh lovely !

L'enfant est parti s'aérer, alors on se laisse aller à nos bas instincts de grosses loches.

C'est délicieux !

C'est fou comme d'élever un petit est prenant (« full time job », dirait mon beau-père), intéressant, stressant, agaçant, mais surtout fatiguant.

C'est que ça a de l'énergie à revendre, des tas de questions à poser, des tas de trucs à dire (qu'on médite au passage), des chaussures qui font du bruit, un gosier chantonnant, une propension effarouchante à semer le bordel dans le nid... 

Et ça n'aime pas ci et ça vous regarde comme des vieux cons (ça commence de + en + tôt), ça cause d'une manière !, ça vous bouffe, ça vous pompe, ça vous prend le chou, ça vous fait des bisous, ça rigole, ça danse, ça se cogne dans les meubles (« Je t'avais dit de faire gaffe ! »), ça se fait des bobos et ça hurle quand on veut mettre du pschitt désinfectant, ça aime des drôles de trucs, ça fait nananinanère avec ses cheveux, c'est marrant et ça grandit des pieds tout le temps.

Et même quand c'est pas là, ça prend une de ces places...

dimanche 13 février 2011

La nuit, tous les chats sont gris

Fumant ma clope, j'ai vu ce chat gris marchant précautionneusement sur l'herbe froide, s'arrêtant de temps en temps pour compisser les murs blancs et puis reprenant sa petite balade matinale (j'ai failli mettre « vespérale » mais j'ai vérifié dans le dico, ça veut dire « du soir »).
Comme je ne veux pas imposer à un chat de vivre sans jardin, je ne pourrai plus les regarder que de loin, ça me manque, la cohabitation avec un félidé gracieux.  
Nekka, où que tu sois, je te salue.

samedi 12 février 2011

Fin de formation, retour sur le marché des esclaves (2)

Il  paraît que dans le secteur de l'hôtellerie-restauration, ils ont du mal à recruter.

Deux questions : 

1/ Est-ce que ça ne serait pas un peu lié par hasard aux conditions de travail (patrons atrabilaires, voire psychopathes, et formation à grands coups de pompe dans le cul, entre autres) ?

2/ Est-ce que ça ne serait pas un peu lié par hasard aux conditions de travail (salaires merdiques, protection sociale pleine de trous et exigences sans fin) ?

Tous les ans, dans ce secteur, des tas de postes ne trouvent pas preneur. Ces chômeurs, c'est vraiment des feignasses !

Je le dis bien clairement : j'ai déjà donné, je ne suis pas volontaire pour les travaux forcés.

Mais comme je suis chômiste de longue durée et que mon indemnisation prend fin pas plus tard que tout de suite maintenant, sûr que les gentils organisateurs de Pôle Emploi vont me proposer de super offres et que si j'en refuse une, je me ferai drôlement engueuler, bouh !

Reconversions envisageables : plante verte, éponge, caillou...

Je vais chercher encore, je vais bien finir par trouver un truc où on n'est pas obligé de résoudre la quadrature du cercle tous les matins dès le réveil.

Faire partie de la génération X, c'est vraiment un sport extrême de compète. 

Vous me direz, ça maintient en forme...

Fin de formation, retour sur le marché des esclaves (1)

Dans pas longtemps, je vais devoir retrouver (plutôt fissa si je ne veux pas faire pleurer mon bailleur de logement et mon épicier et déprimer mon frigo) du travail.

J'ai tout bien fait comme on m'a dit (dans les grandes lignes, disons), reconverti mes compétences sur un métier en tension (si), assisté à tous les cours, pris des notes.  Je bosse en ce moment sur mon dossier de fin de formation pour qu'on me délivre le diplôme de niveau V (niveau CAP) qui me permettra de réintégrer le front haut et les bras tout prêts à mouliner le marché de le travail.

Et comme d'hab', j'en entends des vertes et des pas mûres (mais qu'est-ce que vous avez, les gens, des fois ?).

Il y a d'abord les ceusses qui me promettent la malemort. 

Je commence à être habituée, à force une sorte de champ protecteur se construit doucement autour de ma carcasse, désinsensibilisant certaines parties de mes facultés auditives aux moments opportuns : tu commences à seriner des machins zarbs et je débranche mes noreilles. Tout le monde gagne du temps. Et le temps c'est de l'argent, comme dirait Onc'Picsou.

Ils m'assurent, d'un air pénétré, que si je ne veux pas me tuer à la tâche je ne trouverai pas de boulot car patati patata. Ils m'indiquent des orientations chiantes comme la mort que rien que de s'entendre causer, ils s'ennuient eux-mêmes. Sympa.

Il y a les ceusses qui doutent de mes choix, mais comme c'est ma vie, en définitive, je fais comme toujours, je les regarde de mes grands yeux vides et abrutis. Grâce à ça, j'ai failli atterrir en section spéciale pour enfants attardés dans mon enfance. C'est dire si je maîtrise.

Heureusement qu'il y a tout de même des ceusses que ça amuse, mes tribulations, autant que moi parfois, et qui me le font savoir, parce que sinon...
Je précise que je me suis déjà tapé un burn out (le truc que tu te crèves la paillasse, que tu te retrouves sur le flanc et qu'après ton employeur te dit que tu as soudoyé ton médecin pour qu'il te fasse un arrêt maladie de complaisance). 

Je précise aussi qu'il existe un cadre légal pour le travail, qui porte encore le doux nom de Code du travail, et qu'il est destiné entre autres à éviter certains excès nocifs pour la santé du travailleur.

Mes dernières expériences de la justice sociale (pouf ! pouf !) n'ont pas été très probantes, je reconnais, mais c'est pas parce que les juges et les élus des salariés ne font pas respecter la loi qu'il faut les encourager. Je dirais même : au contraire.

Donc, voici le programme : j'ai l'intention de trouver un boulot correctement payé avec des horaires qui n'entament pas ma bonne humeur native. Il vaut mieux se fixer des objectifs ambitieux, hein ! 

Ça devrait être obligatoire de se fixer un tel objectif, plutôt que de tendre le cou en bêlant pour se faire trancher la tête. Plutôt que de réclamer que les autres se la fasse trancher parce que c'est dans la tendance, c'est comme ça, on n'y peut rien.

Et sinon, il fait beau, c'est le week-end, youpi !

vendredi 11 février 2011

Un bon éclat de rire en étendant le linge, ça fait du bien !!

Vous pouvez y aller, c'est !

Bonne journée ;-D

Perplexité, perplexité

Vous me direz, t'es toujours énervée, tu dois être fatiguée, à force.

Je vous répondrai que ce n'est pas moi qui ai commencé. Petite, j'étais tellement cool et tranquille que mes parents avaient bien de l'inquiétude quant à ma capacité à affronter ce cruel world et sa réalité qui des fois dépasse la fiction.

Mais passons au cœur du sujet sur l'heure :

Je bosse en ce moment sur un projet pour monter ma petite entreprise. Ne riez pas, c'est amusant, je sais, mais moi, je fais ça sérieusement, je m'applique et même, je donne dans le besogneux.

J'ai donc suivi une formation en cuisine et aussi des cours de gestion, de fabriquage de tableaux horribles avec des chiffres dedans que seuls un comptable ou un banquier peuvent comprendre leur poésie intrinsèque. 

Mettons.

Les banquiers et les gens de la structure associative qui suivent mon projet et m'accompagnent en tant que cas social avéré sur la route épineuse de la création de mon bouclard à moi sont surprenants : alors même que leur association est censée accompagner donc des cas sociaux limite déchets (moi en ce moment, en fin de droit, éjectée sur le bas côté de la joie du travail et de la fabrication mensuelle de revenu fixe), voilà-t-il pas que nous avons appris que pour monter sa petite entreprise en temps de crise, il fallait avoir des ronds au départ et pas qu'un peu.

Il me fut même reproché vertement de ne pas avoir fait d'éconocroques, ô imprévoyante cigale que je suis, moi qui dépense tout mon argent, c'est incroyable, dans des choses aussi dépensières qu'un loyer, des courses pour le manger et des habits de tous les jours.

Chez nous, on éteint les lumières, on sait ce que c'est que de faire ses courses avec une calculette histoire de ne pas dépasser le fatidik montant, enfin bref, on ne roule pas sur l'or. 

On mange tous les jours, mais on ne peut pas dire qu'on ait la capacité financière de l'écureuil ou de la fourmi, pour rester dans la parabole animalière.

Il se trouve que je n'ai pas non plus hérité, ni ne bénéficie des largesses de mes parents. Et dans ce cas, je te le donne Émile, il te faut faire avec les revenus que tu génères par ta force de travail.

Si je fais le compte, j'ai bien dépensé ma force de travail, mais le salaire en face ne fut pas à la hauteur de l'énergie déployée. Consécutivement, il ne fut pas question d'économiser car le flot de monnaie sortait du porte-monnaie aussi vite qu'il y était entré pour régler factures et autres machins agaçants.

Le sourcil gauche levé en circonflexe, j'interroge les nuées : « Pourquoi donc une association censée accompagner les personnes ordinairement rejetées dans leur demande de crédit par les banques s'avise-t-elle de leur demander, à ces impécunieux imprévoyants, des 20 000 euros d'apport ? »

Rassurez-vous, il n'est plus question pour moi de m'endetter jusqu'à l'os pour enrichir une banque, je boucle mon dossier de projet avec l'intention bien ferme de ne surtout pas monter mon affaire. 

À moins que je ne me décide à vendre mon mari ou mon enfant ou bien mon rein gauche ?


PS : Une petite fable, ça ne peut pas faire de mal... Et la deuxième fable dont Jean de La Fontaine cause dans la première strophe du Lion et le Rat : La Colombe et la Fourmi.


C'est tout, vous pouvez fumer.

mardi 8 février 2011

Deux petites choses qui m'agacent en sourdine

One : Les provinciaux montés à la capitale qui pleurent tout l'hiver parce que le ciel est gris et patati et patata. 

Paris et l'île de France, c'est comme ça :  léger et bleu frais au printemps, étouffant  en été mais d'un bleu, mais certains matins te font défaillir d'allégresse. Et en hiver, c'est gris et les lumières des voitures brillent sur les trottoirs mouillés la nuit. 

Cette ville ouverte, généreuse, accueillante, les bras ouverts sur la Seine, on l'a quittée, nous, les Parisiens, pour laisser place aux divers Rastignac éblouis qui de tout temps sont venus conquérir richesse, honneurs, gloire et beauté, qu'ils soient venus de Corrèze (dont le célèbre Chirac), de Bretagne, de Corse ou d'ailleurs. Elle a de tout temps joué son rôle cosmopolite et tu peux même croire qu'elle t'appartient certains soirs quand tous les feux se mettent au vert sur ton passage.

Mais elle sera toujours un pot de chambre en hiver, faut t'habituer, faut faire avec. 

Le couvercle baudelairien, c'est pas nouveau, c'est pas d'hier, t'étais pas au courant ?

Pense à tous ceux qui voudraient bien eux aussi vivre dans la plus belle ville du monde, à tous ceux qui arpentent ses trottoirs le nez levé vers les fenêtres allumées et qui cherchent chaleur et réconfort. 

Alors, profite de ce froid revigorant, de ces petits matins vifs quand tu t'engouffres dans le métro et que l'odeur te prend les narines.

Profite des grands boulevards et de leur foule mouvante et des petits spectacles impromptus de la rue, assis bien au chaud derrière la vitre d'un bistro où ton café refroidit dans une tasse bien lourde et où le serveur râle ou tire la tronche.

Profite des quais de Seine qui en hiver t'offrent de la mélancolie et des gris que tu ne verras nulle part ailleurs, achète quelques marrons au marchand ambulant, engouffre-toi ans une salle de cinéma et mate pour la quinzième fois Laura ou La Mouche, va rue du Faubourg-Montmartre et enquille-toi une bonne glace ou quelques bonbons, escalade les marches de Notre-Dame de Lorette, descends la rue Saint-Georges, flâne boulevard Barbès, monte tout en haut de la tour Montparnasse et tu verras Paris d'en haut, ses rues convergentes, son ciel de près. 

Et cesse de nous concasser les oreilles avec tes jérémiades.

Two : Les gens qui crachent dans la rue au moment où je passe. Je ne m'y habituerai jamais, ça m'a toujours gonflée, que ce soient des femmes, des gamins, des vieux ou des jeunes.

Il y a plusieurs écoles, du glaviot longuement préparé à forts coups de raclements de gorge sonores et menaçants au crachat qui glisse du coin de la bouche dans un chuintement. Toutes me dégoûtent autant, que le crachat soit accompagné d'un regard arrogant, fuyant ou de pas de regard du tout. 

Voilà, c'est dit : à bas les crachoteurs et glavioteurs !

samedi 5 février 2011

Yes !

J'ai fait une omelette !!!!

Bon, un peu fracassée et pas mal à l'arrache, mais enfin, j'ai fait une omelette !

Et une adresse que ça vaut le coup d'aller y faire un tour.

mardi 1 février 2011

La télé, ça peut aussi agacer un tantisoit...

Hier, en début de soirée, alors que je me préparais à comater devant le poste après une journée de dur labeur, que vis-je ?

Un reportage sur deux enclumés (un tout mou et sa nana) qui avaient décidé de se rendre à pingots loin très loin, cherchez pas, vous irez jamais, moi non plus. 

Ils ont le droit. Ils ont tous les droits.

Déjà, scène attendrissante, on les voyait scratcher leurs cartes bancaires (plusieurs, dont une gold, pour des trentenaires, c'est plutôt mieux qu'une Rolex). Et là, ils te vous la jouaient élan mystik, comme si des milliers de gens n'étaient pas obligés de vivre sans carte bleue... Passons.

Ils avaient à peine fait 30 bornes que Madame se prit à geindre que marcher c'est fatigant et patati et patata. 

Il faisait beau, ils avaient des chemins creux et des bas-côtés partout, et Madame souffrait des arpions. Pompes de marche à 5 000 aux pieds, tout de même...

Ils avaient des grands bâtons genre chef de tribu, un peu ridicules. 

Comme ils sont malins, nos deux marcheurs, ils décident de s'arrêter dans une caserne de pompiers pour demander asile. Un gaillard pompier  leur ouvrit la porte d'un garage. Madame faisait un tantisoit la gueule, mais fit contre mauvaise fortune bon cœur, sacrée elle. 

Ensuite, elle s'extasia sur les casques des pompiers, posa tout un tas de questions tellement idiotes que les pompiers avaient honte pour elle.

Bon.

Vint un autre soir, et on comprit mieux l'utilité des bâtons surdimensionnés : c'était pour bâtir dans la forêt, à l'aide d'une toile idoine et ad hoc, une tente. Ils sont forts et drôlement équipés, ces bobos !

Monsieur alluma un feu et Madame remplit son carnet de voyage : elle avait des tas de trucs méga intéressants à se raconter et après, au retour, elle le montrerait à ses copines et on verrait qu'elle avait quand même des talents de raconterie et de dessinerie et aussi, une capacité de retour sur elle-même dans les forêts.

Là, on a zappé, j'avais pas assez de vocabulaire pour exprimer ce que m'inspire ce genre de bouffons pénibles et médiatiks.

En ce moment, si tu ressens la nécessité urgente de te gravir des sommets et de t'affronter à la dure réalité qui tache, il y a de quoi faire juste en bas de chez toi, ne nous encombre pas le poste avec tes risibles exploits, hé ! Chose !

Et aussi, je voudrais bien savoir qui commandite et donne des sous pour des programmes aussi indigents que c'est nous qu'on paie la redevance, merci bien !