samedi 31 décembre 2011

Jacques Dutronc - L'opportuniste (Live).avi



« Par les mânes de mes ancêtres », murmure le gorille, 
« Par les plus hautes instances », 
murmurent le dragon, le chien, le chat et le rat, 
tandis que Victor, Jean, Maurice, Stéphanie, Marcel et Léon 
lèvent aux ciels des yeux contrariés, 
« Quelle engeance, cette famille de merde, les retourneurs de veste, les opportunistes, les profiteurs de misère ! »

Kèskabienpulémetdanctétatlà ?

La lecture de Libération du 5 avril 1984.

Gros titre : Mitterrand capitaine d'industrie
Surtitre : Une conférence de presse à l'américaine pour s'expliquer sur sa politique
Chapô : Debout près de deux heures derrière un pupitre à la fois professoral et volontaire, à l'occasion cassant avec les journalistes, le président de la République a maintenu et expliqué les choix d'une politique industrielle qui a tiré les leçons de l'exemple américain et entend désormais puiser dans « la ressource humaine ».

Page 9 du même journal même date
Le prof Mitterrand n'aime pas les cancres

Jacques tirant sur sa clope murmure : « Ça tombe bien, tu vois, les cancres n'aiment pas Mitterrand... »

Lire pages 2 à 15.

C'est tout. Vous pouvez fumer -~~~

Sgt Peppers Lonely Heart Club Band- The Beatles (Remastered!

TELEPHONE - Hygiaphone

Jean-Louis Aubert dans "On Connait la musique" - 2/3

Telephone - La Bombe Humaine

Téléphone - Ca c'est vraiment toi

Téléphone - un autre monde - Karaoke

mercredi 28 décembre 2011

France-Russie, Russie-FRance


Bonjour à nos amis russes
qui passent par ici !

Re lectures gorillesques

Revenant vers le gorille, je le vis plongé dans Un amour de Swann, une édition de poche qui paraissait avoir quelques dizaines d'années*.

« Que les hommes sont bêtes, me dit-il. Leur timidité, leur extrême pudeur et leur bonne éducation les mettent à la merci de femmes sans scrupules. Le pauvre Swann en a mis du temps avant de réaliser que la femme qu'il idéalisait était en fait une demi-mondaine, une pute en somme, à la recherche d'un gros paquet de fric. Pauvre Swann ! Il se fait piéger et réduire en esclavage par la donzelle et ça le rend bien malheureux. Il est condamné au faux-semblant. Il lui parle dans la crainte qu'elle ne se mette à gueuler. Il la ménage, il file doux et fait le dos rond, mais il est très malheureux. Il ne faut pas pleurer ce genre d'amour... qui n'en est pas. Le vrai amour arrive toujours aux coeurs qui le désirent ardemment et en rêvent. »

Sacré gorille, il en avait les larmes aux yeux !


* Après vérification par nos services de correction et d'analyse : (date de publication =1961) + (éditeur = Livre de Poche) + aquarelle de Van Dongen en première de couverture. 


C'est tout, vous pouvez fumer !

Le gorille s'instruit

Je l'ai trouvé ce matin en train de lire Insultages. Dictionnaire d'insultes (Les Crevettes au Pastis, 2000).


« Sais-tu ce qu'est un résidu de grabuge ? m'a-t-il ensuite interpelé. Interloqué, j'ai fait signe que non, bouche bée.
- Je cite, a-t-il doctement chaussé ses lunettes : « Le "résidu de grabuge" est un minuscule taré qui envoie purée et petits pois sur ses bagarreurs au long cours de parents (comme chaque jour aux heures des repas). À noter que le résidu de grabuge se nourrit de ses bavoirs. »


Je me le suis tenu pour dit et j'ai fait le nécessaire.


On dit quoi ? On dit « Merci, les Crevettes ! »

Singing gorilla

Le gorille, après avoir fait des choses à un juge peu intègre et s'être enfilé une avocate sans foi ni loi (il est taquin, faut dire ; je ne discuterai pas de ses goûts en matière sexuelle, chacun son rock'n'roll), après donc, le gorille guilleret chantonna en balançant ses bras et en esquissant une mignonne petite danse :

C'est la cantilène des têtes en gelée
la cantilène des têtes de mou
la cantilène des pas frais 
des nuisibles toxiques
qui tournent en rond dans leur petit monde 

La cantilène des abrutis haineux
la cantilène des diffameurs 
des lanceurs de couteaux dans le dos
qui jaspinent ragotent 
salissent tout ce qu'ils touchent
jaloux, aigris, envieux, méchants, sournois
déterminés à nuire 
sous leurs sourires faux-cul

Ils changent de visage 
quand ils croient qu'ils te tiennent
Ils montrent leur vrai visage

Faut leur botter le Q
Et pas qu'un peu
Ces pue-de-la-gueule qui rentrent chez toi 
fracassent tout, saccagent tout 
alors que tu les a reçus la main tendue 
avec ton cœur dessus

Faut leur écraser leur gueule 
dans la sciure et pas mollir
Ils cherchent à t'attendrir
Ils ont souffert qu'ils disent...

Mords la main qui t'a nourri, protégé et aimé
salis celui qui t'a aimé et choyé, 
tête en gelée, tronche de mou
traîne-le dans la boue et abuse de sa bonté

Et tu finis la gueule dans la sciure 
avec un bon coup de pompe 
intersidéral dans le cul 

Et ce n'est pas volé, 
tête en gelée, tête de mou
pauvre congre à face de raie !


La chanson terminée, le gorille fuma une clope et alla se coucher.

mardi 27 décembre 2011

Une rencontre dans mon jardin de bon matin

Me promenant de bon matin, j'ai croisé un gorille au regard intense. 

« Que t'arrive-t-il ? lui ai-je demandé.
- Ne t'inquiète pas pour moi, je réfléchis, je médite, je pèse le pour et le contre, le oui et le non, je fais le ménage, je passe le balai vigoureusement, je m'occupe, quoi... »

Je l'ai laissé à ses occupations d'assainissement.

Son sourire en disait long comme mon bras ou comme une bonne vieille massue des familles.

Je n'aimerais pas le croiser ces prochains jours et lui avoir causé quelque tort que ce soit.

Je suis allé ensuite me laver les dents, me regardant bien droit dans les yeux dans la glace.


jeudi 22 décembre 2011

I wish U a Merry Xmas, I wish U a Merry Xmas ♪♫


Quelques jours de repos 
bien mérité...
Portez-vous bien !
Je vous souhaite 
de tout  
de partager 
du bon temps 
avec vos proches.

Les p'tits papiers

Une chanson qui parle de petits papiers, par un trio d'enfer : Birkin, Gainsbourg, Dutronc, 1972.

Et une nouvelle image, qui récompense votre exemplaire sagesse :
La Marseillaise, Rude, Arc de Triomphe, Paris

C'est tout, vous pouvez fumer !

mercredi 21 décembre 2011

Des frites, bordel !!! (Thomas Dutronc)

Au Cabaret-Vert, cinq heures du soir

Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
Au Cabaret-Vert :  je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.

Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. — Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,

— Celle-là, ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! —
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,

Du jambon rose et blanc, parfumé d’une gousse
D’ail, — et m’emplit la chope immense, avec sa mousse,
Que dorait un rayon de soleil arriéré.

Octobre 70.
Arthur Rimbaud, Poésies, cahier de Douai

On n'est pas là pour s'faire engueuler

Une petite chanson


et une image, car vous avez été bien sages

Politiciens énervés, sachez qu'on peut se fâcher♪♫

Cette chanson dans la tête ce matin : Alain Souchon chante fermement
Une bonne nouvelle, ça fait toujours plaisir !

Toujours dans la rubrique « Sous la couette avec des chaussettes »...

Un film avec des costumes magnifiques, en technicolor de rêve, avec un Écossais, à qui, évidemment on ne peut pas se fier (le film est tiré d'un bouquin de Walter Scott),  Saladin le magnifique, le roi Richard Cœur de Lion (c'est George Sanders et il est plus que bien), des joutes chevaleresques dans le désert (avec harnachement complet, je ne sais pas comment ils ont fait, ils devaient avoir très très chaud !), un roi de France placide et peut-être un peu alcoolo, des aigrefins comploteurs, une histoire d'amour qui fait penser à Eternal Flame... et des barres marrantes en douce. 

By saint Andrew, it's a kind of magic ♪♫ !

Un p'tit crobard et un grand blond avec une chaussure noire

Marrade poilade rigolade maximale avec Pierre Richard et sa godasse noire, rouge, puis noire again et Rochefort, Carmet (comme d'hab', génial), Jean Bouise, Duchaussoy et Mireille Darc...  
Et Yves Robert en chef d'un orchestre impassible qui continue à jouer au beau milieu d'un bordel à la Hellzapopin (ou presque, il m'arrive parfois d'exagérer).
Grand moment de détendage intense de maxillaires : ce film devrait être remboursé par la Sécu sans franchise !
PS : Quand la petite a vu Rochefort, elle a hurlé, contente de le voir : « C'est Amaguiz ! »

mardi 20 décembre 2011

Sous la couette en chaussettes devant l'écran

Laurel et Hardy sous les verrous et dans les champs de coton, E.T. qui cherche toujours à téléphoner maison et Le Guignolo avec une réplique intéressante : « Issu d'une famille malhonnête mais pauvre », de Michel Audiard le grand, le magnifique, l'inaltérab'. 

Le film fait visiter Venise (le Danieli entre autres, excusez du peu), entendre Mozart et voir des peintures de Canaletto, c'est riche, tout de même. 

Lautner, gros respect.

Et pour conclure sur une note désopilante, juste un titre : Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages.

C'est tout, vous pouvez fumer !

Parce que je le vaux bien

Une question au passage : pourquoi L'Oréal n'a-t-il pas été nationalisé après la Libération, étant donné les activités collaborationnistes voire franchement hitlériennes notoires et avérées de son patron ? 

Question subsidiaire : pourquoi pas le faire maintenant, ça fait un paquet de pognon, ça règlerait une partie du problème de la dette, que nos caisses sont vides et qu'on fait des KDO à Liliane alors qu'elle n'a vraiment pas besoin de ça (sans compter que je ne sais même pas si elle s'en rend vraiment compte...) ?

lundi 19 décembre 2011

Film drôle, smart et cru avec BO bien aussi

On vient de voir Going The Distance, de Nanette Burnstein : ça déchire bien ! 
Superbes images de New York, en prime, et aussi du Golden Gate de San Francisco, ça donne envie de... décoller !

La jeune Barrymore ne trahit pas le sang de ses illustres ancêtres, elle est vraiment terrrrrrrrrrible ! 

Le gars qui joue son petit copain est mignon tout plein aussi et on apprend en prime comment la moustache permet de remonter le temps. Indispensable !

Quelques livres

  • Certains l'aiment chaud et Marilyn, de Tony Curtis, Le serpent à plumes (exceptionnellement pas un poche, mais c'est un KDO) : Mémoires du beau Tony, drôles, avec quelques photos du tournage du film, un bonheur pur !
  • Docteur Ventouse bobologue 2, de Claire Brétécher, autoédition (3 euros chez les bons bouquinistes) : si tu es malade et que tu veux rire un peu, rajoute ça à ton ordonnance, pliée en 2 tu seras.
Pour une toute minuscule poignée d'euros, hier, chez le bouquiniste sympa de Saint-Michel (j'adore Saint-Michel, je le vénère, je le porte au plus haut des cieux, c'est mon alpha, mon oméga, ma... bon bref...) des poches à foison (1 € les 3, c'est cadeau, ça fait plaisir !) :  
  • Le rayon vert + Voyage au centre de la terre de Jules Verne (avec les illustrations de l'édition Hetzel, s'il vous plaît)
  • Dans un mois dans un an de Françoise Sagan
  • Réflexions sur la question juive de Sartre
  • Un amour de Swann de Marcel (le mien tombait dangereusement en loques), je ne le répéterai plus (enfin jusqu'à la prochaine fois) : c'est la clé d'accès à La Recherche du temps perdu, la pierre qui dépasse du mur
  • Les pas perdus de René Fallet
  • Pierre et Jean de Maupassant
  • Rhum de Blaise Cendrars
  • Le procès de la momie de Christian Jacq (j'ai jamais lu Christian Jacq mais j'aime bien l'Égypte, je voulais le laisser, mais sur la 4e de couverture, c'est écrit : « Un roman policier très documenté sur fond de ferveur égyptologique, dans le Londres du XIXe siècle. », ça a fait détaler mon snobisme et piqué ma curiosité.
  • + une carte postale de la place Stanislas à Nancy, d'un Jean-Louis, fumeur poli à la belle écriture, qui a passé de bonnes vacances, a une famille unie, aimerait bien qu'on lui renvoie son appareil de photo et ses lettres, et n'abîmera pas Physique et Quantas, de de Broglie. 
Bon maintenant, va falloir se décider : çui-là ou çui-là, la vie est trop dure des fois :-D
    Joyeux Noël, Félix !