mardi 28 juillet 2015

Un peu de vert et de terre sous les ongles (3)

Rayon jardinage de la bibliothèque, section balcons et terrasses.

De façon assez surprenante, toutes les idées proposées, où le discret côtoie le bon goût façon Madame Figaro, coûtent trois SMIC et des lingots et aucune ne semble avoir été réalisée sur la terrasse banale d'un banal appartement.

Pourtant, pas mal de gens vivent dans des environnements banals, urbains, loin des quartiers et des images censément magnifiques qu'on nous colle constamment sous le nez tels des repoussoirs de nos propres vies.

Les balcons des appartements sur lequel donne le mien, par exemple, sont effectivement très loin des belles images en couleurs de ces livres ; certains servent à stocker les congélateurs, à faire sécher le linge (faire sécher le linge, non mais, quelle horreur !). Les plantes et les fleurs qui éclaboussent  les façades n'inspirent pas les photographes et aucun livre ne sera jamais écrit pour vous prier de vous inspirer de leur beauté pour repenser la conception de votre balcon. 

C'est assez foutraque, je reconnais, et certains jours, je trouve même ça bordélique et incohérent, attentatoire à l'esthétique, pour tout dire. Mais ça me ferait tout drôle si tout cela disparaissait sous les coups de boutoir de la brigade du bon goût distingué.


Un peu de vocabulaire

Tâcheron, onne n. 1. Petit entrepreneur, ouvrier qui travaille à la tâche. 2. Péjor. Personne qui exécute une tâche ingrate et sans éclat. (Le Petit Larousse illustré)

Je ne connaissais pas du tout ce statut très particulier, décrit dans un texte saisissant que je vous invite à lire. 

Ça se passe dans le milieu de la transformation de la viande, comme ça on reste dans l'actualité.

Fourbi 3

mardi 21 juillet 2015

Parce que c'est encore meilleur de donner son avis quand on ne vous a rien demandé

Je ne sais pas vous, mais moi, je trouverais pour le moins singulier que l'État (autant dire nous, qui payons nos impôts et votons gentiment quand on nous le demande) mette en place une subvention destinée à maintenir en place un système qui appauvrit ceux qui en sont les chevilles ouvrières, condamne de pauvres bêtes à l'enfer concentrationnaire et nous autres à bouffer de la merde. #Les éleveurs et la FNSEA


mercredi 8 juillet 2015

Comment ça, il est pas frais, mon poisson ?

Chopée au vol ce matin, en me brossant les dents, cette expression : « la compétition sociale. » Cela m'a laissée songeuse un moment. La question du jour, qui suscitait maints blablas autorisés,  était de savoir si les surdoués (c'est l'été, le sujet est à la mode comme les régimes pour enfiler le maillot dans lequel vous aurez l'air ridicule/ringard/d'un perdant si vous n'avez pas seize ans et la gracilité d'un porte-manteau) si les surdoués, donc, étaient heureux, entendez sortaient gagnants de cette fameuse compétition sociale.

Ordoncques, il existe une foire d'empoigne, dont il importe de sortir gagnant.

Jusqu'ici, je croyais bêtement qu'on vivait dans une société humaine avec des maximes drôlement merveilleuses pour lesquelles, même, on était réputés, nous autres, Français fiers de l'être, dans le monde entier, d'où les opprimées et les humiliés nous lançaient des regards pleins d'espoir. 

J'ai fini de me brosser les dents, ajusté mes cheveux autour de mon front perplexe et je suis partie accomplir mon labeur quotidien.

Au cours de mes pérégrinations citadines, je me suis retrouvée dans les toilettes de la bibliothèque (comme tout nomade, j'ai mes points d'eau et mes haltes).

Un panonceau recommandait aux usagers des lieux de ne pas se comporter comme des gorets, dans l'intérêt de tous, y compris, cela va de soi, des personnes dont le travail consiste à maintenir lesdits lieux dans un état correct.

Sous le panonceau, il y avait cette citation et je n'ai pas pu me retenir de la noter :

« ... Il est juste, en général, que les hommes aient des égards les uns pour les autres, non seulement dans les choses qui peuvent leur rendre la société plus utile mais aussi dans celles qui peuvent la leur rendre plus agréable. » Montesquieu, Pensées, 1787

vendredi 3 juillet 2015

Interlude again

Cette histoire de GPA, ça me turlupine vraiment. 

Je suis comme tout le monde (ou presque) pour un monde meilleur, tendance hippie, j'avoue.

Pourtant, l'idée que des humains paient une somme astronomique pour louer le ventre d'autres humains (ces derniers souvent réduits à la misère, c'est rarement dans les classes dirigeantes qu'on note le plus fort taux de volontaires au prêt d'utérus) me révulse profondément.

Surtout si les premiers (les loueurs de ventres, donc) nous la jouent fleufleurs et compassion intergalactique pour nous vendre leur salade.

Au cas où vous ne le sauriez pas, un avocat auprès de la Cour de cassation coûte 5 000 euros au bas mot. 

Nous nous trouvons donc confrontés à des gens qui n'hésitent pas à louer le corps d'un humain pauvre puis à prendre un bon avocat, tout ça avec un paquet de pognon à la clé.

Le droit fourmille de subtilités que des personnes souvent dénuées du moindre sens moral s'échinent à faire valoir pour défendre les pires saloperies et après tout le monde te sert la scie que tout accusé a droit à une défense, on n'est pas des barbares et tu n'avais qu'à te lancer dans le crime au lieu de t'en tenir au vol de Mobylette, espèce de crevard.

Bref, encore une fois, le pauvre con de base n'a qu'à fermer sa grande gueule, s'il ne veut pas se voir traité de Christine Boutin, la honte totale !