jeudi 27 février 2014

Retour à la galaxie Gutenberg

Un fanzine que j'aimerais bien voir distribuer certains matins dans les transports en commun, à la place de 20 Minutes ou ses équivalents. Le jeune homme chargé, qu'il pleuve ou vente, de nous ravitailler en nouvelles calibrées, à force de recevoir tous les matins un « Non » poli ferme, a fini par s'habituer : il se contente de me sourire timidement.

PS : Tiens, je viens de jeter un coup d’œil sur le programme télé, le prochain épisode de Boulevard du Palais cause des délices du monde du travail. Décidément !

Kèstamatéhalatélé ?

Lundi prochain, c'est les derniers épisodes de Broadchurch.

Et vendredi, Boulevard du Palais reprend. Je ne sais pas s'il s'agit d'anciens épisodes rediffusés en vrac et en dépit du bon sens, à se demander si c'est un entraînement de haut vol destiné à bousculer nos neurones encrassés pour nous préparer à battre tous nos records en matière de reconstitution de puzzle... 

J'aime bien le personnage de Rovère, vieux flic désabusé un rien porté sur la picole. 
J'avoue, comme acteurs français, j'aime bien Balmer et André Wilms.


lundi 17 février 2014

Avant de partir au boulot

Vite fait, parce que j'ai lu ces temps-ci un nombre hallucinant d'articles sur l'Unedic écrits par des journalistes incapables de faire le minimum de recherche nécessaire pour faire comme il faut leur boulot, un lien vers les règles d'indemnisation pour les allocations chômage

Donc, non, contrairement à ce que j'ai lu un peu partout (non seulement ils salopent leur boulot mais en plus ils se copient dessus !), il ne suffit pas de travailler 4 mois pour toucher le chômage pendant deux ans.

Et dire qu'il suffit d'une petite recherche qui prend cinq minutes pour découvrir cette vérité que nul chômeur n'ignore... Des fois, on se demande...

samedi 15 février 2014

De ça je me console, Lola Lafon

Petit tour sur les blogs que je consulte régulièrement. Je tombe là-dessus, qui m'a donné envie d'acheter un livre. 

En prime, dans l'article, de quoi s'énerver un peu sur un gros con qui méprise en vrac les bonnes femmes et les pauvres qui lisent des poches dans les transports en commun. 

Le genre de trucs qui me conforte dans ma décision de ne surtout pas lire certains torchons.

un peu de lecture

Je viens de lire ce (très) long article parsemé de fautes. 

Si vous avez un peu de temps, ça vaut le coup, parce que l'article résume les diverses questions que soulève le chômage et le travail salarié dans une société qui nie le chômage de masse qu'elle génère et les souffrances que le fait de travailler dans des conditions dégradées provoquent chez certains travailleurs.

mercredi 5 février 2014

Échange boulot très chiant et mal payé contre sinécure grassement rémunérée avec avantages à chier partout. Annonce sérieuse.

7 heures au téléphone à raconter la même chose, ça laisse le temps aux pensées de vagabonder, aux questions de tourner tandis que la pendule fait son boulot benoîtement dans le coin gauche de l'écran de l'ordinateur. 

Le temps de travail est organisé en session de deux heures ou une heure et demie de travail ("blablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablablabla")
avec une pause de quinze minutes entre chaque session. 

Je fuis les pauses : j'ai arrêté de fumer et tout le monde se précipite dehors pour téter goulûment sa clope, tandis que je résiste vaillamment à la tentation d'aller sniffer toute cette bonne nicotine et toutes ces non moins délicieuses cochonneries qui flottent dans l'air. Et puis les discussions sans fin sur le nombre de ventes et est-ce que les primes seront payées, ça m'épuise. 

C'est fou comme c'est l'aventure, la vie sur les plateaux téléphoniques, un monde bourré d'inconnues incertaines et mystérieuses, du genre est-ce que si je cartonne au niveau de mes ventes, j'aurai autant d'argent qu'on me l'a annoncé.

La vie au turbin devient de plus en plus compliquée, et le salaire un sujet sans fin d'expectatives et de supputations.

Les plus méritants et les plus efficaces à pulvériser les objectifs tirent des tronches de trois pieds de long lorsqu'ils reçoivent leur fiche de paie : « Comment ça, je vends comme un mongolien pour me retrouver avec à peine plus du SMIC ? »

Certains de mes collègues, qui s'étaient déjà construit veaux vaches cochons couvées et toute la smala, redescendent brutalement sur terre et se demandent si par hasard on ne leur aurait pas vendu du rêve : ils ont quitté d'autres plateaux ou d'autres boulots pour celui-ci et au final, c'est pour toucher exactement le même salaire, avec un boulot difficile (le fichier n'est pas qualifié et on tape dans le dur du dur en pratiquant de la vente en un temps, les forçats du casque apprécieront), beaucoup de blabla émotionnel mais pas beaucoup de reconnaissance sonnante et trébuchante... et l'impression de moins en moins fugace qu'on nous prend en prime pour des gogos. 

Le travail, c'est décidément l'alpha, l'oméga et tout le tralala !

samedi 1 février 2014

Le travail, c'est la santé !

L'autre matin, Vincent Lindon était en pleine forme sur France Inter. Il vantait les vertus du travail et compatissait bruyamment sur les chômeurs, parce que le travail c'est la santé, comprenez-vous ? 

Sa mine de cocker triste dégoulinait jusque dans mon thé, c'est quelque chose, les acteurs, quand même !

Il était un peu tôt pour évoquer des sujets aussi trapus que la division du travail, la précarisation, la dévalorisation et la répartition des salaires, le rôle des artistes, et l'intense pathos radiophonique semait des yeux dans mon thé.

J'ai préparé ma gamelle pour ma pause déjeuner et me suis propulsée hors de l'appartement. 
 
Le trottoir était mouillé, le ciel menaçait de crever et je me suis dit que mon chef actuel ressemblait un peu à Vincent Lindon, tics compris.
 
 Ça n'a pas beaucoup arrangé les choses.