mercredi 29 janvier 2014

Retour au pondoir

A force de ne pas trouver de travail, vous finissez par arriver en fin de droits. Il s'agit alors d'accepter tout et n'importe quoi, vous avez une gamine en âge d'aller à l'école à élever, sinon vous vous casseriez volontiers à la campagne faire pousser des poules.

Vous voici donc de retour dans un centre d'appels à inciter les naïfs qui laissent traîner leurs coordonnées n'importe où à souscrire à une couverture santé totalement indispensable. 

Tronche de dégoûté de la plupart des gens quand vous leur avouez, un rien honteuse, à quelle activité vous consacrez vos journées. Les gens de gauche vous sauteraient bien à la gueule, vous faites un boulot vraiment inutile, vous participez au grand merdier, vous seriez Satan que ça les étonnerait moyen. Ils vous enveloppent du même mépris que les femmes de ménage. Au moins, elles font un travail dégradant mais utile, est-ce que vous avez bien compris la nuance ? Les gens de droite ne vous causent pas du tout, il faudrait voir à ne pas mélanger les torchons et les serviettes, nous n'avons pas les mêmes valeurs, pas de ça chez nous, etc.

Bref, vous êtes soit une feignasse, soit une moins que rien, c'est agréable, comme sensation !

dimanche 19 janvier 2014

J'aime beaucoup ce que vous faites, mais ça m'embête de vous payer, uniquement à cause de l'argent !

« Fais ce que tu aimes, aime ce que tu fais. »

L'auteur de l'article considère que ce mantra met la pression et dévalorise la vie de ceux qui travaillent pour de sordides raisons d'argent (la majorité des travailleurs, tout de même).

Il rappelle aussi que ce credo amène des gens à travailler gratuitement dans certains secteurs prestigieux ou glamour (médias, mode, etc). Tous les gens qui ont besoin de leur salaire pour vivre sont donc pratiquement absents de ces secteurs (à part dans la production proprement dite, cela va de soi).

Je ne sais pas pourquoi, ça me rappelle une anecdote que j'ai toujours un grand plaisir à raconter. Un de mes amis musiciens avait dû harceler un édile pour se faire payer une prestation. Le maire a fini par lui affirmer sans rire : « Moi, je voudrais bien vous payer, ce qui m'embête, c'est pour l'argent ! » Mon ami est monté direct sur le bureau du maire, qui a fini par le payer en bramant comme un goret.

Y'a qu'à supprimer les chômeurs, comme ça, y'aura plus de chômage !

C'est si simple qu'on se demande comment ça se fait que quelqu'un n'y a pas pensé plus tôt.

C'est vrai ça,  les chômeurs et ceux qui râlent parce qu'ils pensaient que vivre, c'était autre chose que cavaler après juste de quoi régler les factures, y'a qu'à les forcer à rester dans leurs boulots de merde sans espoir d'en sortir  et aussi les menacer, les précariser et leur promettre des lendemains bien pourris, c'est de leur faute après tout, tout ça. 

Le chômage, la crise, tout ça, c'est de leur faute. Bah si. 

Vous êtes bien d'accord avec moi : s'il n'y avait pas de chômage et de précarité, on serait quand même vachement moins emmerdés. On coulerait des jours paisibles dans nos petites vies bien tranquilles, à aller bosser nos 35 heures, payer nos factures et à rester bien concentrés sur nos vies, histoire de ne surtout pas regarder ni les mecs qui stagnent devant le supermarché canette à la main du matin au soir, ni les tentes qui envahissent peu à peu le dessous du pont qui amène le TGV au cœur de la ville, ni les articles qui parlent des esclaves qui bétonnent à grande échelle pour des dictateurs au nom de la beauté du sport, ni ce qui, ailleurs ou en bas de chez nous, fait que parfois, on se demande.

Les salauds qu'il faut qu'ils paient, c'est ceux-là.

Ceux qui dérangent nos petites vies bien proprettes et bien standardisées.

Ceux qui font exprès d'être de plus en plus nombreux à faire exprès de miner le moral des ménages. 

 Ceux qui râlent parce qu'ils ont des salaires bien inférieurs à ce qu'ils gagnaient il y a dix ans.
 
Ceux qui rechignent parfois à faire des boulots de merde parce que merde, putain, pourquoi ça serait toujours aux mêmes d'en chier et toujours aux mêmes de les encourager à ne pas faire la grimace et à faire contre mauvaise fortune bon cœur, tas de feignasses entretenues à rien foutre.





samedi 18 janvier 2014

Une série bien poilante - Bret et et Jemaine forment le groupe néo-zélandais Flight of the Conchords, qui essaie de percer à New York, grâce au management de Murray, employé à l'ambassade nouvelle-zélandaise. Ils aiment entre autres le rock, le jazz, le rap, le heavy metal et la pop. Bret possède un casque à vélo chevelu et ils auraient dû continuer à partager un mug au lieu de s'endetter gravement pour en acheter un deuxième. Bref, c'est bien barré !,

Une autre série - True Detective. On a parié sur le contenu de l'épisode 2. Addiction violente et instantanée garantie.

lundi 13 janvier 2014

Revenu de base, dernière ligne droite

Demain, date limite pour signer l'initiative européenne pour un revenu de base universel.

Voici un article qui présente la chose

Si vous en avez assez 
des incantations 
et des danses de la pluie 
autour du retour 
de la croissance 
et du plein emploi, 

si vous croyez moyennement 
que la courbe du chômage 
va connaître 
une inversion spectaculaire 
à condition qu'on lui fasse les yeux doux, 

Signez cette initiative
afin que l'on puisse aborder les vrais problèmes de fond.

dimanche 12 janvier 2014

Ils sont fous, sur Arte !

Journal d'Arte ce soir : rien sur Dieudonné et rien non plus sur les frasques de François Hollande.

samedi 11 janvier 2014

Une vraie teigne, celui-là !

Une vraie teigne, celle-là !

Je reviens sur ce recrutement de stagiaire pour Le Seuil, parce que ça m'énerve. 

Je sais que ça n'étonne plus personne, ces recrutements de gens diplômés et déjà largement efficaces (ils recrutent une personne qui a déjà effectué un stage et vu la liste des trucs qu'elle aura à faire, il vaut mieux qu'elle soit déjà pas mal débrouillée) comme stagiaires. 

Lors de ma formation, on s'est entendus dire par une prof (qui n'avait pas l'air du tout de trouver ça anormal, toujours la même chanson du  
« c'est comme ça, on peut rienyfèèèèèèèèèèèèèèèèèère »
que ce qui nous attendait après notre DUT, c'était deux ans de stage mal, voire non, payés. 

Qui peut se permettre de ne pas toucher de salaire pendant deux ans ? 
Qui peut vivre à Paris (où se trouvent la plupart des maisons d'édition, dont Le Seuil) avec 450 euros ? 

Moralité : qui travaille dans l'édition ?

A quoi ça ressemble, une maison d'édition qui participe au et profite du merdier général et qui professe pourtant qu'elle veut donner la parole aux invisibles et aux oubliés ?

jeudi 2 janvier 2014

Journaliste, c'est un métier !

Les intermittents du spectacle n'aiment pas trop qu'on leur raconte des salades à la télé, surtout quand on les attaque au portefeuille. 

Chômeur(se) ou précaire, employé(e) dans un boulot tout pourri parce qu'il faut bien bouffer, c'est aussi ton portefeuille qui est concerné (tu le sais sans doute, la convention Unedic ne va pas tarder à être renégociée, le sujet est épineux, d'autant que la courbe refuse de fléchir dans le bon sens), je te conseille donc de regarder cette vidéo sur le régime d'indemnisation des intermittents du spectacle, on apprend plein de trucs, en dépit des journalistes... 

Parce que des conneries, tu ne vas pas tarder à en entendre tous azimuts des gros paquets bien ficelés, présentées comme de la vérité qui blesse et qui force les instances qui nous veulent du bien à nous demander de nous serrer la ceinture un cran de plus, des fois que ça nous donnerait l'air intéressant.