dimanche 19 janvier 2014

Y'a qu'à supprimer les chômeurs, comme ça, y'aura plus de chômage !

C'est si simple qu'on se demande comment ça se fait que quelqu'un n'y a pas pensé plus tôt.

C'est vrai ça,  les chômeurs et ceux qui râlent parce qu'ils pensaient que vivre, c'était autre chose que cavaler après juste de quoi régler les factures, y'a qu'à les forcer à rester dans leurs boulots de merde sans espoir d'en sortir  et aussi les menacer, les précariser et leur promettre des lendemains bien pourris, c'est de leur faute après tout, tout ça. 

Le chômage, la crise, tout ça, c'est de leur faute. Bah si. 

Vous êtes bien d'accord avec moi : s'il n'y avait pas de chômage et de précarité, on serait quand même vachement moins emmerdés. On coulerait des jours paisibles dans nos petites vies bien tranquilles, à aller bosser nos 35 heures, payer nos factures et à rester bien concentrés sur nos vies, histoire de ne surtout pas regarder ni les mecs qui stagnent devant le supermarché canette à la main du matin au soir, ni les tentes qui envahissent peu à peu le dessous du pont qui amène le TGV au cœur de la ville, ni les articles qui parlent des esclaves qui bétonnent à grande échelle pour des dictateurs au nom de la beauté du sport, ni ce qui, ailleurs ou en bas de chez nous, fait que parfois, on se demande.

Les salauds qu'il faut qu'ils paient, c'est ceux-là.

Ceux qui dérangent nos petites vies bien proprettes et bien standardisées.

Ceux qui font exprès d'être de plus en plus nombreux à faire exprès de miner le moral des ménages. 

 Ceux qui râlent parce qu'ils ont des salaires bien inférieurs à ce qu'ils gagnaient il y a dix ans.
 
Ceux qui rechignent parfois à faire des boulots de merde parce que merde, putain, pourquoi ça serait toujours aux mêmes d'en chier et toujours aux mêmes de les encourager à ne pas faire la grimace et à faire contre mauvaise fortune bon cœur, tas de feignasses entretenues à rien foutre.