mercredi 28 décembre 2011

Re lectures gorillesques

Revenant vers le gorille, je le vis plongé dans Un amour de Swann, une édition de poche qui paraissait avoir quelques dizaines d'années*.

« Que les hommes sont bêtes, me dit-il. Leur timidité, leur extrême pudeur et leur bonne éducation les mettent à la merci de femmes sans scrupules. Le pauvre Swann en a mis du temps avant de réaliser que la femme qu'il idéalisait était en fait une demi-mondaine, une pute en somme, à la recherche d'un gros paquet de fric. Pauvre Swann ! Il se fait piéger et réduire en esclavage par la donzelle et ça le rend bien malheureux. Il est condamné au faux-semblant. Il lui parle dans la crainte qu'elle ne se mette à gueuler. Il la ménage, il file doux et fait le dos rond, mais il est très malheureux. Il ne faut pas pleurer ce genre d'amour... qui n'en est pas. Le vrai amour arrive toujours aux coeurs qui le désirent ardemment et en rêvent. »

Sacré gorille, il en avait les larmes aux yeux !


* Après vérification par nos services de correction et d'analyse : (date de publication =1961) + (éditeur = Livre de Poche) + aquarelle de Van Dongen en première de couverture. 


C'est tout, vous pouvez fumer !