lundi 14 février 2011

Le monde entier est un cactus !

Dans une dynamique travaillistik de haute tenue, tu t'es rendue en vélo, profitant de la clémence des cieux, à Pôle Emploi pour demander un rendez-vous à ton conseiller, histoire d'accélérer un peu les choses. Car tu souhaites vivement valoriser tes nouvelles compétences sur le marché du travail. Ayant discuté de cette perspective pleine d'avenir avec des professionnels de la profession, ceux-ci t'ont recommandé de suivre une formation complémentaire sur les normes HACCP, afin d'alourdir un peu ton CV et de le rendre un peu plus convaincant.

Tu arrives à Pôle Emploi et tu constates avec satisfaction que le psychopathe n'est pas au guichet. Alors tu prends ta place dans la file d'attente et tu attends. Début d'après-midi, tranquille, pas trop de monde (une vingtaine de personnes). Lorsque ton tour arrive, la dame t'apprend que tu n'es pas au bon guichet, qu'il faut que tu refasses la queue à l'autre guichet, pour voir son collègue. 

Tu changes de file d'attente et tu réattends (le chômeur est patient et disponible et pratique certainement la méditation zen). Devant toi, des dossiers épineux qui mobilisent au minimum trois agents (le papier machin est envoyé par l'Afpa, mais en fait non, il ne devrait pas, alors là, il faut en référer au directeur). Et puis le gars devant, il veut un dossier mais en fait, non, il l'a déjà rempli, lui fait remarquer de façon relativement peu aimable le préposé aux destins des chômeurs.

Ton tour arrive et tu réexpliques ton cas : tu souhaites prendre rendez-vous avec ton conseiller référent pour éventuellement compléter ta formation. Le préposé tapote des trucs sur son ordi et t'annonce finalement qu'il va aller voir en vrai ton conseiller référent, qui est en entretien dans son bureau. 

Et ne pourra pas t'envoyer de convocation à un entretien avant un mois.

Moi je dis, les mecs, bougez-vous le cul, si vos conditions de travail sont si pénibles, râlez contre Pôle Emploi mais arrêtez de nous traiter comme des merdes qui vous dérangent, vous assaillent et vous compliquent la vie.

J'ai cherché et trouvé moi-même la formation qui me convenait, je suis autonome, je demande juste à mon conseiller référent de me recevoir pour signer les papiers et les formulaires et à chaque fois, j'ai l'impression que je lui pourris la vie, ça commence vraiment à me fatiguer. 

Heureusement que je suis en pleine forme et que j'ai bon moral. Parce que si le chômeur se décourage, on lui reproche son manque de réactivité et d'enthousiasme qui l'a mené à sa ruine.

Et sinon, en sortant de là, un blaireau m'a pratiquement roulé dessus avec sa caisse pourrie parce que je n'allais pas assez vite (mon vélo n'a pas de moteur et je ne vais pas me tuer les mollets pour un sale con assis dans sa bagnole qui trouve malin de foutre la pression à un cycliste). Et m'a fait un doigt d'honneur avec un air bien content de lui parce que je manifestais mon mécontentement de façon bien sentie. 

Sans compter l'abruti qui trouve malin de claquer sa porte et qui nous a concassé les oreilles ce dimanche et ce matin.

Où est le pays des Barbapapa et des Bisounours, j'aimerais bien aller y prendre un peu de vacances, ça me reposerait un peu des toutes ces brutes mal embouchées et mal éducaillées ?