mardi 1 février 2011

La télé, ça peut aussi agacer un tantisoit...

Hier, en début de soirée, alors que je me préparais à comater devant le poste après une journée de dur labeur, que vis-je ?

Un reportage sur deux enclumés (un tout mou et sa nana) qui avaient décidé de se rendre à pingots loin très loin, cherchez pas, vous irez jamais, moi non plus. 

Ils ont le droit. Ils ont tous les droits.

Déjà, scène attendrissante, on les voyait scratcher leurs cartes bancaires (plusieurs, dont une gold, pour des trentenaires, c'est plutôt mieux qu'une Rolex). Et là, ils te vous la jouaient élan mystik, comme si des milliers de gens n'étaient pas obligés de vivre sans carte bleue... Passons.

Ils avaient à peine fait 30 bornes que Madame se prit à geindre que marcher c'est fatigant et patati et patata. 

Il faisait beau, ils avaient des chemins creux et des bas-côtés partout, et Madame souffrait des arpions. Pompes de marche à 5 000 aux pieds, tout de même...

Ils avaient des grands bâtons genre chef de tribu, un peu ridicules. 

Comme ils sont malins, nos deux marcheurs, ils décident de s'arrêter dans une caserne de pompiers pour demander asile. Un gaillard pompier  leur ouvrit la porte d'un garage. Madame faisait un tantisoit la gueule, mais fit contre mauvaise fortune bon cœur, sacrée elle. 

Ensuite, elle s'extasia sur les casques des pompiers, posa tout un tas de questions tellement idiotes que les pompiers avaient honte pour elle.

Bon.

Vint un autre soir, et on comprit mieux l'utilité des bâtons surdimensionnés : c'était pour bâtir dans la forêt, à l'aide d'une toile idoine et ad hoc, une tente. Ils sont forts et drôlement équipés, ces bobos !

Monsieur alluma un feu et Madame remplit son carnet de voyage : elle avait des tas de trucs méga intéressants à se raconter et après, au retour, elle le montrerait à ses copines et on verrait qu'elle avait quand même des talents de raconterie et de dessinerie et aussi, une capacité de retour sur elle-même dans les forêts.

Là, on a zappé, j'avais pas assez de vocabulaire pour exprimer ce que m'inspire ce genre de bouffons pénibles et médiatiks.

En ce moment, si tu ressens la nécessité urgente de te gravir des sommets et de t'affronter à la dure réalité qui tache, il y a de quoi faire juste en bas de chez toi, ne nous encombre pas le poste avec tes risibles exploits, hé ! Chose !

Et aussi, je voudrais bien savoir qui commandite et donne des sous pour des programmes aussi indigents que c'est nous qu'on paie la redevance, merci bien !