mercredi 14 août 2013

Monsieur le président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps...

M. François Hollande
Président de la République
Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris



Monsieur le président de la République,

J’ai envoyé deux fois un courrier à Mme Marisol Touraine, notre ministre de la Santé, pour lui faire part de mon étonnement quant à la non-prise en charge des soins de parodontie par la Sécurité sociale, surtout s’il l’on considère le coût exorbitant de ces soins.

Ces courriers n’ont jamais reçu de réponse.

Je me doute que le contexte, la conjoncture et le chaos mondial  sont des sujets bien plus importants que ces petites incongruités du quotidien.

Je tiens tout de même à vous faire part de ma profonde consternation devant ce silence que d’aucuns pourraient interpréter comme le refus méprisant d’une élite grassement payée par nos impôts pour ne pas tenir compte des problèmes auxquels sont confrontés les habitants du pays qu’elle gouverne.

Je ne pense pas que mon courrier était de nature à changer la face du monde, mais il faisait état d’une incohérence dans le système de santé, lequel vous n’êtes pas sans le savoir, estime que les lunettes et les soins dentaires sont du luxe et sont donc remboursés, quand ils le sont, avec un lance-pierres. Quant à la parodontie, hé bien !, ce n’est même pas pris en charge, après tout, tant que vous avez des dents, qu’importent les gencives !

J’aurais vraiment apprécié une réponse, même sous la forme d’une lettre-type savamment lénifiante.

Il fut un temps où des personnes, dans les cabinets ministériels, étaient chargées de répondre n’importe quoi aux courriers des électeurs, ça ne mangeait pas de pain, tout le monde était content.

Ces temps ne sont plus, hélas ! alors que les chômeurs et précaires disposent de plein de temps, quand ils ne sont pas au fond de leur lit à broyer du noir, pour rédiger des courriers qui restent lettre morte.

Je vous souhaite une très bonne journée et vous prie d’agréer, Monsieur le président de la République, mes salutations.