dimanche 21 août 2011

Pauvre poulet !

L'autre soir, je suis tombée sur un reportage un peu flippant. 

Thierry Marx, chef français omniprésent à la télévision, visitait une ferme de poulets en Israël. 

Le propriétaire de la ferme a mis au point par croisement une race de poulets sans plumes et bien plus gros que les poulets ordinaires, ces clochards rachitiques qui nous font perdre un temps fou avec leurs plumes, sans compter que ça leur tient chaud.

Les pauvres bestioles hypertrophiées faisaient un peu pitié, avec leur peau nue et leurs yeux hébétés.

Pour parfaire l'expérience, le chef  cuisina ensuite les deux sortes de poulet et ses convives déclarèrent avec un bel enthousiasme que le poulet sans plume était bien meilleur.

Marx évoqua le cas de la carotte, qui apparemment doit sa belle couleur appétissante à une sévère sélection, pour justifier la transformation utilitariste du poulet en un monstre légèrement obscène.

Je suis sceptique : est-ce une blague de premier avril ? 

Parce que si ce n'est pas le cas, je le dis tout net, je ne mange plus de poulet, je ne veux pas encourager ce genre de délire.