dimanche 22 janvier 2012

Gorille nietzschéen

Lorsque je suis arrivé chez lui, le gorille était hilare. 
Tout autour de lui, des piles de bouquins. Il m'a souri, m'a indiqué qu'il faisait du ménage et du rangement et qu'au hasard de ses manipulations livresques, il était tombé sur Le gai savoir, de Friedrich Nietzsche.

Ce qui le faisait rire, cet animal ? Ceci, pioché page 201 du bouquin, dans la collection folio

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La Foi qui sauve. - La vertu ne procure le bonheur et une sorte de béatitude qu'à ceux qui ont foi en la vertu ; ... et non à ces âmes plus subtiles dont la vertu consiste en une profonde méfiance à l'égard de soi-même et de toute vertu. Au bout du compte, là aussi, c'est encore « la foi qui sauve ! » et non, notons bien, la vertu.


Son sourire s'est encore élargi et il m'a proposé de prendre l'apéro avec lui.