mercredi 27 juillet 2011

Je veux bien travailler mais je me demande si ça ne rend pas idiot

Les collègues de boulot, drôle de race, faut se méfier, s'ils peuvent, ils vous tuent.

L'autre matin, tête un peu dans le cul, je monte dans le bus et je dis bonjour à une fille que je vois tous les jours vissée à un bureau pas loin du mien, vendre des abonnements de 10 heures à 14 heures et de 16 heures à 20 heures (avec une pause de dix minutes toutes les deux heures). Mais il y avait trois de mes collègues dans le fond du bus et je ne les ai pas vus.

En descendant du bus, comme je me rends compte de leur présence, que je ne veux pas non plus m'imposer dans leur trio, respecter leur intimité, je lance « Bonjour ! » pour les saluer tous les trois d'un coup, polie mais distante. 

Personne ne répond à mon salut, mais j'entends des grommellements sur ceux qui ne disent pas bonjour, rien de bien franc ni de bien défini. Je me demande s'il faut que je prenne le taureau par les cornes, leur expliquer la situation : je les ai pas vus, sinon, bien sûr, je les aurais salués dans le bus, je n'aurais pas osé les ignorer. Mais finalement, m'imaginer m'embrouiller dans des explications tarabiscotées pour faire amende honorable me rebute alors je trace ma route, les laissant mariner dans leur triste jus.

Les mêmes que partout, avec cette envie permanente de trouver quelqu'un à emmerder, cette propension pénible à faire tourner la vie à l'aigre. Compliquées, les relations avec les humains, putain ! La moindre incompréhension et il te vous sautent direct à la jugulaire ! Bon, pour cette fois-ci, je m'en suis bien sortie, mon contrat prenait fin le jour même. OUF !

N'empêche, dans les transports en commun le matin, le nombre de bonnes femmes qui prennent un malin plaisir à déchirer à belles dents  leurs collègues absentes, c'est un peu flippant... Sans compter toutes ces rodomontades et ces bla bla sur leurs soi-disant super compétences et leur sempiternel avis sur la situation... La vie de bureau dégage des émanations toxiques ou bien elles étaient déjà fort bêtes avant de se lancer dans la carrière ?


Quand j'ai travaillé comme grouillote dans une cantine d'entreprise, un pauvre abruti m'a traitée de voleuse parce que j'étais au bas de l'échelle, qu'il s'était fait remonter les bretelles parce qu'il ne payait pas sa note et que je lui avais démontré que le montant de son chèque ne couvrait pas sa dette. Il aurait fallu que je le laisse m'accuser d'avoir mis son chèque dans ma poche, et donc, ce sinistre échantillon d'humanité a fini par me menacer de perdre ma place dès la semaine suivante. Heureusement, c'est moi qui ai rendu mon tablier, être payée une misère pour travailler comme une zombie, faire des heures sup non payées et se faire en plus chier sur la gueule par des bureliers imbéciles, merci bien !