mardi 28 octobre 2014

Le progrès est une fort belle chose

Un petit tour sur le site de l'Asfored pour voir un peu à quoi ressemblent les annonces ces temps-ci dans le monde de l'édition qui recrute. 

Toujours un maximum de stages, y compris pour des boulots qualifiés (c'est pareil partout, je sais). 

C'est moi qui ai mauvaise haleine ou les offres de boulot bien payées sont en plus des CDI ? 

Je ne souhaite la précarisation de personne, entendons-nous bien. Je trouve juste un peu lourdingue que la précarité ET les mauvais salaires tombent sur les mêmes, ces maudits. 

A ce propos, il n'est sans doute pas anodin que Le Figaro se lance ces jours-ci dans une comparaison du statut des travailleurs en CDI et des galériens en CDD.

L'article nous apprend au passage que s'il y a du chômage, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de travail, ce serait trop simple, tas de ramollis du cervelet incultes, mais parce que les entreprises ne peuvent pas embaucher et débaucher à leur gré.

Ces temps ont existé, jadis et naguère : les travailleurs étaient payés à la tâche, lourdables à l'envi et crevaient de misère quand l'ouvrage manquait*. 

Le progrès est décidément une fort belle chose. 

* Les pauvres et leur histoire, Pierre Pierrard, Bayard.