jeudi 2 octobre 2014

Il fallait que ça soit dit



Un plaisant moment de rigolade et de contentement en lisant ceci.

EDIT : Bien entendu, je ne voue aucun artiste au camp de travail, de même que je ne voue personne aux travaux forcés auxquels s'assimilent certains boulots mal payés et mal considérés. 

Je n'arrive pourtant pas à trouver normal et juste que de vieux rockers électriques ou des footballeurs aussi talentueux soient-ils, des soi-disant génies picturaux, visuels ou conceptuels aient une seule visée : en croquer un max, quel qu'en soit le prix et quel que soit le monde que cela suppose, quelle importance puisque eux ont réussi à s'extraire du lot, à tutoyer les cimes et à faire partie de la crème de la crème.

Tout le monde a droit à la musique, au dessin, à une expression quelconque de sa palpitation interne. Pourtant les études artistiques sont majoritairement squattées par les rejetons de la bourgeoisie, au même titre que les cursus prestigieux, hé oui, ma pauvre dame, c'est bien dommage, mais c'est comme ça, les pauvres, vous comprenez, c'est fait pour travailler, pas pour gratter la guitare et bayer aux corneilles.

Vous allez me dire qu'il existe des chanteurs et des acteurs issus des classes laborieuses et, comme dirait Mick Jagger* en recalculant ses dernières plus-values, ça prouve qu'avec du talent et de la détermination, tout le monde peut y arriver (le genre de truc tellement rock'n'roll qu'il faudrait en faire une chanson, tiens, ça commencerait comme ça : You can always get what you want (if you try haaaard).

Et sinon, on peut aussi devenir footballeur et s'acheter des tas et des tas de voitures chères et niquer des tas de filles - comme les rockers mais en plus white ou black trash.


* Je n'invente rien, il l'a vraiment dit, dans Télérama, à propos de James Brown, dont il produit le biopic.