mardi 4 mars 2014

Ouf ! Youpi !

Ouf ! - J'ai parfois affaire à des personnes que le monde extérieur et ses rigueurs n'affolent pas. 

Elles jouissent d'un bureau, d'un casier et leur nom figure dans un organigramme, assorti de leur grade et de leur catégorie parce que leur environnement de travail est constitué de personnes qui leur ressemblent étrangement et que rien ne les effraie plus que de ne pas savoir où elles mettent les pieds.

Je ne les envie pas, je leur laisse leur confort et leur routine, leur petit monde un peu étriqué et leurs enjeux. Mais il faut reconnaître que c'est parfois très pénible de les voir à l’œuvre, abusant de leurs prérogatives et de la position enviable que leur procure la sécurité de leur situation dans un monde de plus en plus précaire. 

Aujourd'hui, j'ai eu droit aux airs satisfaits et gavés de deux d'entre elles, à leurs échanges de regards rassurés (« Heureusement, j'ai anticipé tout ça ! »), à leur dézingage en règle de la collègue malade que je remplace. 
 En les quittant, j'avais envie de gueuler des grossièretés. Je n'aurai pas à les voir trop souvent, ma précarité consistant entre autres à ne disposer ni de bureau ni de casier, ouf !

Youpi ! - J'ai trouvé un boulot qui m'éloigne du pondoir, de ses téléphones et de son affolante productivité  !