vendredi 3 juin 2011

The Navigators

Vu hier soir The Navigators, de Ken Loach.

Ça raconte, vous vous en souvenez, le démantèlement de British Railways dans les années 90. De bons moments de rigolade  : des gars de la même équipe qui se retrouvent d'un coup d'un seul faire partie de deux entreprises concurrentes, sommés par leur petit chef, surnommé Harpic, de ne pas communiquer, histoire de respecter les saines lois de la concurrence. Rien que la façon dont Harpic se gargarise du mot « concurrence »...

Et une anecdote qui m'a rappelé des choses : le balayeur, après privatisation, est obligé d'acheter son seau, sa serpillière et ses produits ménagers pour faire son boulot . Dans mon dernier (court) boulot, il eût fallu que je fournisse le grille-pain, les bouteilles Thermos et divers autres ustensiles. Ma collègue, lors de ma formation, m'a ainsi dressé une liste des trucs qu'elle amenait de chez elle pour bosser. Pas une fois elle n'a indiqué qu'elle trouvait que c'était un peu gonflé de la part de son employeur de ne pas fournir le matériel nécessaire.

Il faut dire que lors de mon embauche, on m'a fait remarquer deux fois qu'on me prêtait un véhicule pour travailler. J'ai bien relevé, pas commenté, mais je n'en pensais pas moins. 

Le véhicule en question, un utilitaire avec cellule frigo à l'arrière, je l'utilisais uniquement pour transporter de la cuisine centrale au restaurant-self les plats préparés et les denrées. 

Si j'ai bien compris, déjà qu'il faut payer pour travailler (c'est-à-dire faire des heures supplémentaires non payées), bientôt, il va falloir fournir le véhicule de travail... Vivent l'entrepreunariat, l'initiative et la flexibilité !

Pour le moment, toujours pas de nouvelles de mes heures supplémentaires non payées, j'attends encore un peu et puis je m'énerve pour de bon : je vais rédiger un courrier circonstancié à l'inspection du travail. On va encore dire que je suis une rebelle...