jeudi 11 juin 2015

De bon matin

Je n'écoute plus France Inter le matin pour m'injecter ma dose de nouvelles du monde. 

Du coup, ce matin, dans ma salle de bains, j'ai carrément éteint la radio après avoir pesté un moment en entendant sur France Culture les péroraisons autour de l'information suivante : un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté en France.

Ça causait parentalité et rôle du père, présence ou non de l'enfant dans l'espace public (il paraît qu'en Suède, les yuppies déjeunent avec leurs bébés dans les restaurants, c'est quand même plus moderne), « pauvres gosses », GPA et autres sujets de société.

Il me semble qu'une mère seule avec un salaire décent ne se retrouvera pas sous le seuil de pauvreté, mais je peux me tromper.

Pourtant, pas un seul moment ces puissants exégètes n'ont évoqué le fait que la pauvreté n'est pas une maladie transmissible ou génétique, mais un phénomène social, qui ne résulte pas seulement de l'abandon des pères, mais aussi de basses, sordides et pas cool du tout questions matérielles, avec de gros morceaux de salaire dedans.

Un petit article avec plein de chiffres qui m'amène à me poser pas mal de questions, que personne ne se pose apparemment dans les milieux où l'on pense et où l'on cause.

PS : Vous avez remarqué qu'en France on voit de plus en plus souvent des majuscules au nom de mois et de jour, à l'anglaise ?