lundi 7 juillet 2014

Consensus mou et imprécateurs

J'ai posté ces dernières semaines un article très énervé et un texte assez long. 

En y repensant hier soir, je n'étais pas très satisfaite de ces textes, écrits sous le coup de la colère et de l'indignation.

J'en ai discuté avec mon Jiminy Cricket personnel :

« Je ne suis pas contente de ces textes. Je n'aime pas leur côté imprécation, alors que je ne supporte pas ce ton, tellement à la mode en ce moment. Chacun persuadé qu'il a raison et l'autre tort, et tout le monde épiant tout le monde du coin de l’œil, c'est irrespirable !

- C'est l'état dans lequel t'a mise tout ce que tu racontes. Et si les gens sont dans cet état, c'est qu'ils regardent trop la télé, mangent mal ou que le monde est devenu une jungle hostile, va savoir... Et puis, pour rentrer dans le lard d'un consensus mou, il faut en général y aller assez fort...

- Quoiqu'il en soit, je n'ai pas envie de participer au concert planétaire des imprécateurs. Je me suis précipitée pour mettre ces textes en ligne, comme si c'était vital et absolument indispensable, comme si le monde n'attendait que ma voix sacrée. Alors qu'il faut toujours laisser reposer un texte. Et se méfier quand on commence à penser de soi-même qu'on pense...

- Tu fais ce que tu veux. 

- Je crois que je me sentirai mieux si je laisse décanter tout ça.  »

Dont acte.